mercredi 14 mars 2018

Avis de "Si je reste", de Gayle Forman


Synopsis:
Mia a 17 ans, un petit ami que toutes ses copines lui envient, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. Et puis vient l'accident de voiture. Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Où elle découvre deux choses stupéfiantes: d'abord, elle entend tout ce qu'on dit autour de son lit d'hôpital. Ensuite, elle a une journée seulement pour choisir entre vivre et mourir. C'est à elle de décider. Un choix terrible quand on a 17 ans. 

Mon avis:
Si je reste, j'en ai beaucoup entendu parlé, un peu partout sur la blogo. J'en ressors satisfaite, bien que ça ne soit pas le livre du mois. Je vous laisse avec ma chronique.

Le synopsis dit à peu près tout ce que vous avez besoin de savoir, si bien que je n'ai rien à ajouter. Quand on a 17 ans, qu'on perd tout ce qu'on a de plus cher dans un accident, on comprend finalement que le choix de vie ou de mort soit des plus compliqués, et on comprend le fait qu'elle puisse douter, avoir peur. Mais il lui reste son petit ami, sa meilleure amie, des personnes de sa famille. Même quand on pense avoir tout perdu, on se rend compte qu'il nous reste quand même beaucoup de chose.

Ce livre, je dirais qu'il nous fait beaucoup réfléchir sur la situation de Mia. On se demande ce qu'on aurait décidé, à sa place. Ce qu'on aurait choisi. Et à la fois, la fin ne nous rassasie pas comme elle aurait pu le faire. Mais c'est certainement un bon point de ce roman justement, parce que j'apprécie les fins comme celle-ci, je n'en dévoile pas plus.

Ce que j'attendais, c'était à être énormément touchée. Ce qui n'a pas véritablement été le cas, sauf à certains moments où oui, des larmes inondaient mes yeux, je voyais trouble, mais je n'ai pas ressenti ce que je m'attendais à ressentir. Ce qui fait que j'ai été légèrement déçue par tout ça.

Je ne vous dis pas qu'il ne faut pas lire ce livre, au contraire, c'est très agréable comme lecture quand c'est simple, léger. On a des personnages sympathiques, bien que malheureusement peu attachants (sauf peut-être le chéri de Mia que j'aimais bien), et l'intrigue de l'histoire fait que, bien que ce ne soit pas un coup de cœur, on souhaite à tout prix connaître la fin au plus vite, donc c'est une bonne lecture, et je vous conseille ce livre si vous avez envie de détente, de repos, d'avoir une lecture sans prise de tête. Et j'ai quand même bien envie de découvrir Là où j'irai car la note est meilleure sur ce deuxième tome et les critiques aussi.

En conclusion, il s'agit d'un très bon livre, bien que peut-être trop simple dans l'écriture pour que je puisse l'adorer. Mais j'en ressors satisfaite, il ne m'a rien manqué !


Quelques passages que j'ai aimé:

"Au bout d’un moment, quand ses yeux sont enfin secs, il se lève et dépose un baiser sur mon front. Je crois qu’il va s’en aller, mais il garde son visage près du mien."

"Si tu veux partir tu peux, chuchote-t-il à mon oreille. Tout le monde veut que tu restes et Dieu sait que c’est mon vœu le plus cher."

"Sa voix se brise. Il se racle la gorge, prend une profonde inspiration, puis reprend :
«Mais c’est ce que je veux, moi, et je sais que ce n’est pas forcément la même chose pour toi. Je tiens à te dire que si tu nous quittes, je le comprendrai. Si tu dois t’en aller, si tu préfères arrêter de te battre, tu peux, Mia. »"

samedi 10 mars 2018

Avis de "Cinq petits cochons" d'Agatha Christie


Quatrième de couverture:
Cinq témoignages accablants ont fait condamner à la détention perpétuelle Caroline, la femme de Mayas Crale, peintre renommé, mort empoisonné. Seize ans plus tard, Hercule Poirot prend l'affaire en main. Ne s'arrêtant pas aux évidences, tirant parti du moindre indice, il fait éclater une vérité à laquelle personne ne s'attendait.


Mon avis:
Un de mes Poirot préférés depuis que je suis tombée sur l'adaptation TV avec l'inoubliable David Suchet. Il faut dire que chaque lecture d'Agatha Christie est toujours un moment pur de bonheur. J’avais eu un énorme coup de cœur pour Dix petits nègres ! Mais la Reine du crime réussit également à me convaincre dans le registre de la nouvelle (Dix brèves rencontres). C’est donc ma troisième rencontre avec la romancière anglaise, et je suis tout simplement conquise.

Avec Cinq petits cochons, l’intrigue sort quelque peu de l’ordinaire. Les petites cellules grises de notre détective belge préféré sont ainsi mises à rude épreuve. Poirot doit enquêter sur une ancienne tragédie familiale. Il y a seize ans, Amyas Crale, peintre chevronné, est retrouvé mort empoisonné. Son épouse, Caroline, est rapidement suspectée avant d’être condamnée à la pendaison. Le couple essuyait alors de nombreuses disputes… Seulement Carla Lemarchant, leur fille, en est persuadée : sa mère était innocente. Poirot rouvre l’affaire en interrogeant les cinq personnes présentes le jour du crime : Philip Blake, le meilleur ami d’Amyas ; Meredith Blake, le frère de Philip, un scientifique en possession du poison destiné à tuer la victime ; Elsa Greer, la maîtresse d’Amyas posant pour sa dernière toile ; Angela Warren, la demi-sœur de Caroline qui n’était alors qu’une jeune adolescente au moment des faits ; et Cecilia Williams, la gouvernante d’Angela. Pour Hercule Poirot, aucun doute : si Caroline est réellement innocente, le coupable est forcément l’un d’entre eux.

La particularité de ce roman réside dans le fait que le meurtre s’est déroulé dans un passé lointain. Impossible de faire l’impasse sur les souvenirs de chaque témoin. Chaque élément, même infime, prend alors son importance. Seulement entre oublis et rancœurs, nos cinq témoins seront loin de faciliter la tâche à notre détective.

Je trouve, encore une fois, que Dame Agatha nous livre une intrigue terriblement humaine. Et j’en redemande. Chaque personnage nous est présenté au regard de sa personnalité, des petits secrets qu’il souhaite cacher, de ses affinités avec les autres membres de la maisonnée. Les lieux nous sont aussi décrits de façon précise. J’ai aimé me balader dans les jardins et les couloirs d’Alderbury. Et puis il y a Caroline Crale. J’ai trouvé son personnage extrêmement touchant. Courageuse, altruiste et en même temps pétrie de remords, elle n’hésitera pas à se laisser injustement accuser. La conclusion n’est peut-être pas aussi bluffante que l’est celle de Dix petits nègres, mais je suis une nouvelle fois séduite ! Si vous ne l’avez pas encore lu, je ne peux que vous conseiller cette lecture. Un roman dramatique, mais passionnant.

Des passages que j'ai adoré: 

"Certains trouvent la beauté où d'autres ne l'aperçoivent pas."

"Il me suffit de m'installer dans mon fauteuil et de réfléchir. C'est ça (il tapota son crâne en forme d'oeuf) mon instrument de travail !"

"Les gens qui nous font le plus de mal sont ceux qui prétendent nous empêcher dans notre propre intérêt de voir les choses telles qu'elles sont."

lundi 5 mars 2018

6ème partie: La bibliothèque de ma vie


Quel que soit le genre du livre qu'on tient entre nos mains, nous y retrouverons forcément la philosophie de son auteur, que ce soit un essai, un livre de  fiction ou une bande dessinée pour enfants. beaucoup de gens aimeraient avoir le même super-pouvoir, lire dans les pensées des autres. Quel meilleur moyen que la lecture pour le faire ?
J'ai rejoint la blogosphère il y a trois ans. Tout a commencé par une simple requête sur Google un dimanche soir où j'étais à la recherche d'autres lecteurs aussi "accro" à la lecture que moi. Je suis tombée sur un forum littéraire regroupant quelques milliers de lecteurs francophones et me suis alors inscrite. J'ai tout de suite été comblée au milieu de cette communauté qui partageait la même passion que moi.
J'y ai découvert leurs challenges littéraires, ces sortes de jeux dont la seule règle est de lire encore et encore... autant dire un vrai paradis ! Or pour y participer, il était recommandé de créer un blog et c'est ainsi que cette incroyable aventure a commencé. 
Depuis la création de mon blog, j'ai lu près de 350 livres. Cela peut paraître beaucoup, mais comparé aux autres blogueurs, mon rythme est assez lent. En effet, dans cette communauté, on lit en moyenne 200 livres par an. Malgré la compétitivité qui s'installe sur la blogosphère, un peu malgré nous, la lecture reste avant tout un plaisir et non une course, je vous rassure.
La blogosphère a changé ma vie de lectrice d'abord, puis ma vie personnelle grâce aux nombreuses rencontres que j'ai faites grâce à elle, et grâce à toutes ces nouvelles habitudes qui se sont installés dans ma vie petit à petit. Parlons-en de ces habitudes. Comme toute chose, la blogosphère n'a pas de de bons côtés. J'ai réalisé que ce que me parents dépensent en achats livresques était très grand. J'achète plus de livres par an que je n'en lis. 
Si je suis une boulimique de lecture, je le suis aussi concernant l'achat de livres. Passer toutes mes journées au milieu de la blogosphère m'expose à une tentation énorme et cela finit toujours par un tour en librairie à la fin de la semaine, où j'en ressors les bras chargés de livres. C'est un grand moment de plaisir certes, mais c'est aussi une addiction comme une autre, dont il faut prendre conscience. 
Heureusement, les livres ne se périment pas, et pour me consoler, je me dis que je construis la bibliothèque de ma vie, comme Alaska dans "Looking for Alaska" de John Green (la version française: Qui es-tu Alaska?), mon meilleur livre jusqu'à présent.