dimanche 25 décembre 2016

Avis de "Quatre filles et un jean", Ann Brashares.


Titre: Quatre filles et un jean
Auteur: Ann Brashares
Edition: Gallimard Jeunesse
Nombre de pages: 377 pages
Synopsis: Un jean acheté dans une boutique d'occasion va devenir le lien entre quatre adolescentes. Carmen est brune et un peu ronde, elle parle sans détour et a un problème avec son père divorcé qui lui réserve une drôle de surprise. Tibby est une fille manquée et ne fait pas son âge. Bridget, la troisième, est blonde, superbe et sportive, volontaire jusqu'à l'erreur. La dernière est Lena la brune, très introvertie, et grecque jusque dans ses sentiments. Chacune va se retrouver séparée pour les vacances, et ce jean magique sera leur lien indéfectible, source de fidélité. Il sera témoin de la découverte pour chacune d'entre elles de la profondeur de l'amour. Que ce soit l'amitié d'une petite leucémique ou la révélation de l'amour paternel pour certaines, ou bien la rencontre du premier amour, authentique ou source d'une amère déception pour l'autre.


Mon avis:
Quatre filles et un jean est un roman... indescriptible.. Il est juste magnifique d'une façon et formidable d'une autre. Je ne sais pas, un brin rafraîchissant, sympathique. Il est touchant et original, ce qui est le plus important. Je m'attendais à l'apprécier mais pas à autant aimer.
Quatre filles et un jean est un roman court, simple, mais attirant. On commence par le point de vue de Carmen, et on finit par, alors que tout le roman est d'un point de vue omniscient, à la troisième personne, tout en parlant de chaque fille seule, en les concernant une par une à la fois. Ceci est tout d'abord un point d'originalité, la plupart des romans que j'ai lus se concentrent sur un seul point, mais celui-ci se base sur plusieurs points à la fois, on voyage du pays en pays en sautant une seule ligne, ce qui ne m'a pas dérangé, j'ai plutôt bien aimé.
L'écriture est simple, on se concentre sur l'histoire elle-même, les sentiments éprouvés par nos quatres personnages, la vie de chacune des filles, leur été, leurs drames, leurs moments de joie, de tristesse. L'amour, la peur, la solitude, ce livre va plus loin et prend une tournure différente. C'est un roman bourré d'humanité, une vraie myriade de sentiments humains, normaux, comme chacun d'entre nous a pu en ressentir à un moment de sa vie. Il y avait quelques fois, en lisant, une situation me rappelait d'un événement qui m'a déjà passé, donc je m'y attachais de plus en plus. Bien que dans chacune des quatre histoires, il y avait une part d'amour, elles sont toutes prises par les amours de jeunesse, mais.. c'est avant tout, une grande histoire d'amitié, tout tient sur cela, l'amitié.
Des liens forts, parfois récents, parfois anciens, des valeurs, du bon sens, et des fois, aucune once de réflexion, ce sont quatre histoires de vie dans un seul bouquin.
Mais, cette histoire n'est pas dénudée d'une pointe fantastique, magique.. qui est le lien, le fil de l'histoire, le jean! Ce jean magique, qui va à chacune des filles parfaitement, bien qu'elles soient pourtant de tailles différentes. Ce jean les lient, les aident, comme une bonne fée, il est censé les guider.
Chacune des quatre amies nous amène dans une mini-aventure qui commence plutôt doucement, pour finir fort, à force de changer de "chemin".
J'ai particulièrement aimé l'été de Tibby, celle qui se profilait comme la moins intéressante, mais c'est surtout la plus bouleversante. Honnêtement, j'ai adoré chacun des quatre étés, il y avait à chaque fois quelque chose qui donnait à l'histoire un sens particulier, et à chaque fois, un mini moral, une mini leçon de vie, on apprend presque en même temps que les quatre filles représentent quelque chose dans notre vie.
Je vous laisse découvrir ce roman, car il en vaut vraiment la peine, je l'ai adoré et j'ai hâte de dévorer le second en espérant qu'il soit autant bon !


Quelques passages:

"Vous voulez connaître notre secret ? c'est très simple. On s'aime. On tient les unes aux autres. Et c'est très rare, vous savez."

"Jamais je n'aurais cru qu'il fasse aussi chaud au paradis"

vendredi 23 décembre 2016

4ème partie: L'énigme de la vie



Je me rappelle les larmes versées, quand je lus "Les quatre filles du docteur March". Cette détresse poignante, et cette résignation triste. Je me souviens d'avoir beaucoup pleuré, à la lecture à table de la lettre du père au Noël qu'ils allaient passer sans déjeuner, à l'annonce de la maladie du papa, puis au voyage de la maman qui laisse ses filles toutes seules, à la maladie de la petite Bath, quand Jo a vendu ses cheveux. J'ai pleuré la mort, le sacrifice, leur force et leur courage. 
A mesure que j'écris ces mots, je me rappelle les sentiments qui m'avaient traversés lors de la lecture de ce roman que je ne cesserai jamais de relire. Même la fin m'avait paru nostalgique. Que de beauté en un seul livre ! 
Mais quelles que soient les larmes que j'ai versées en lisant ce bouquin, elles n'égaleraient jamais celles que j'ai pu répandre lors de ma lecture de "La Case de l'oncle Tom". Lu d'un seul trait, lors d'un voyage de Rabat à Marrakech, j'ai connu la vie dans les plantations de coton, j'ai souffert d'être une esclave, condamnée à des années de travail acharné et épuisant, d'humiliations et de brutalités. Pour l'adolescente que je suis, vivant rose, je découvre un autre monde. 
La souffrance m'accablait tout autant que les personnages du roman. Je me souviens toujours du comment j'avais été triste quand Tom avait quitté sa femme et ses enfants, après avoir été vendu, je n'oublierais jamais à quel point j'ai eu peur quand Elisa s'enfuyait, avec son petit garçon.
Adolescente de 15 ans, assise à l'arrière d'une banquette de voiture, je lisais la mort, les déchirements, les séparations, les sacrifices. Je connus aussi la solidarité, la vraie amitié, le vrai amour, l'amour d'une mère, l'amour d'un mari, des sentiments qui étaient tellement lointains de la mienne, mais qui me semblaient trop proches. Je lisais un courage inhumain, surhumain, une phrase qui me marqua, et qui me marquera à jamais: On vous a vendu mon corps mais pas mon âme; Harriet Beecher-Stows, La Case de l'oncle Tom.
Comme j'ai déjà dis, je lis parce que je cherche des réponses, je lis parce que je me pose des questions, des  questions auxquelles nous n'avons pas trouvé des réponses après quatre millions d'années d'existence. Et à défaut d'organiser un feu de camp avec les sept milliards d'humains pour en discuter, et manquant de courage, pour aller serrer la main du premier inconnu croisé dans la rue pour l'inviter à réfléchir ensemble à l'énigme de la vie, je lis. 


Sassioui Salma, 16 ans. Amante de la lecture.

Avis de "Boys Out!", Rawia Arroum.


Titre: Boys Out!
Auteur: Rawia Arroum
Edition: Hachette, Black Moon
Nombre de pages: 320 pages
Synopsis: Depuis l’Éradication, le monde est gouverné par les femmes et pour les femmes uniquement. Les hommes n’ont plus le droit de cité. Tous sont bannis, ou bien traqués et placés en détention pour assurer leur seule fonction : la reproduction. Ensuite, systématiquement, ils sont éliminés. Comme toutes les jeunes filles de son âge, Lyra s’entraîne dur pour être capable d’affronter et de maîtriser les mâles qui rôdent encore. Jusqu’au jour où elle doit rencontrer un homme pour procréer à son tour.


Mon avis:
Une histoire sur un thème si particulier et si intéressant, je n'en avais jamais lue pareille. On arrive dans un monde où les hommes sont considérés comme des parasites, des personnes qui doivent être supprimés de ce monde au plus vite, des "déchets" comme les femmes de cet univers disent. Mais on sait bien qu'une telle loi ne peut éviter les rebelles, ceux qui savent qu'ils vivent dans une utopie qui n'est un rêve que d'un côté du monde. Une muraille qui les sépare de la réalité, qui menace forcément de s'effondrer un jour ou l'autre. 
Des personnages touchants et plutôt bien développés dans l'histoire à mes yeux, auxquels tu t'attaches vite, on voit qu'ils ont leur part de secret, on comprend que même si ils ne disent rien, ils pensent toujours en silence. On sent que l'action va arriver, on sait.. 
J'ai aimé comment les événements ont tourné, l'action qui était là, le suspens insoutenable que l'auteur mettait à chaque fin de chaque chapitre et l'horrible sentiment que je ressentais à chaque fois que je devais arrêter de lire, quand j'avais quelque chose à faire, l'horrible envie de continuer ma lecture, malgré l'heure tardive et les cours le lendemain. 
Ce roman est véritablement un roman auquel tu deviens attaché, genre il est addictif, il n'y a pas d'autre mot. Le fait que le thème soit atypique, nouveau pour moi, rendait l'histoire d'autant plus passionnante. C'est comme si on découvre une nouvelle chanson, ou un nouveau style de musique. L'évolution des événements si spéciaux me rendait très attentive à chaque petit détail, j'en voulais toujours plus, et l'auteur a réussi: j'ai dévoré ce roman en à peine quelques jours.
Lorsque j'ai su que l'auteur l'a écrit à l'âge de 19 ans, j'étais émerveillée encore plus, et je suis très admirative devant son talent et ses idées. Je n'ai pas eu le coup de cœur pour ce roman car certains détails m'ont dérangé et la fin a été trop vite, mais l'ensemble a été une excellente lecture.
Les seuls petits reproches que j'ai sont peu nombreux. J'ai eu un moment où j'avais du mal à suivre au bout de 200 pages, mais c'était aussi certainement à cause de la fatigue, donc je ne peux expliquer pourquoi. Et le seul autre petit détail qui m'a un peu déstabilisé c'est la relation que je ne détaillerais pas mais qui parfois était un peu trop... clichée pour un roman où l'amour homme/femme est interdit, j'ai trouvé que l'évolution du couple avait été trop rapide et aurait pu être davantage approfondie, et développée. Mais ça ne m'a pas plus dérangée que cela car en arrivant aux dernières pages j'ai été surprise, étonnée, et émerveillée.
Merci, Rawia, d'avoir fait une fin que j'ai tant adorée. Une fin qui me laisse imaginer une suite. Je l'avoue, je ne fais pas partie de ceux qui aimeraient une suite car je trouve cette fin parfaite, énigmatique, ouverte, et qui clôt parfaitement cette histoire, l'action, les questions que l'on se pose. Évidemment ces dernières sont parfois sans réponse mais c'est toujours un plaisir pour moi d'imaginer une suite, d'imaginer de nombreux avenirs et chemins différents pour les personnages. J'ai donc été très satisfaite en refermant ce roman. De l'histoire, de cette merveilleuse découverte, et de cette fin renversante.
Un roman qui mérite vraiment son prix au tremplin Black Moon et qui, heureusement, a été édité. Cela aurait été vraiment dommage de ne pas lire une histoire aussi fascinante. Je vous conseille vraiment ce livre qui vous fera découvrir ce que sont les femmes sans les hommes, et qui vous fera surtout comprendre que nous ne sommes rien l'un sans l'autre. Merci Rawia pour ce moment et pour cet univers qui m'a fait prendre conscience de beaucoup de choses, et qui m'a beaucoup fait penser à la place des femmes pour les hommes, et inversement.


mardi 20 décembre 2016

Avis de "Nos étoiles contraires", John Green.


Auteur: John Green
Titre: Nos étoiles contraires
Edition: Nathan
Nombre de pages: 336 pages
Résumé: Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus alias Gus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence.. les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.



Mon avis: 
Bon, juste avant tout, je veux dire que ce roman est parmi mes coups de cœur que j'adore trop, c'est parmi les livres que j'ai le plus relu jusqu'à présent.
A chaque fois que je le lus, je sens la même chose, rien ne change, je ne m'ennuie pas, plutôt jamais, car ce livre est écrit avec les plus fins détails avec les plus sages paroles.
Bref, je vous préviens d'ailleurs que cet avis ne sera pas du tout construit et prendra divers sens, mais franchement, ce livre m'a énormément chamboulé et m'a fait poser beaucoup de questions. Il m'a donné une autre vue sur la vie, qu'elle est précieuse et qu'on doit y profiter le plus grand possible.
Ce livre rassemble la vie, la mort, la peur, la franchise, la maladie et surtout l'AMOUR !
Je crois que c'est un des meilleurs romans que j'ai jamais lu. L'auteur nous a fait valser entre les rires et les larmes. Et c'est avec une franchise de la mort et de la maladie que l'auteur a su, malgré tous ces passages tristes, nous faire aimer encore plus la vie en fermant ce livre. (Je pars dans tous les sens désolée, mais il y a tellement de choses à dire sur cela, mais je n'ai malheureusement pas les mots..)
J'ai imaginé au début une fin, pour la première fois que j'imagine quelque chose, mais j'étais déçue après pour découvrir que la fin était toute autre. 
Il y a un suspens à couper le souffle.
Je lisais donc avec deux fois plus d'émotions.
Rien à rajouter à part que John Green a vraiment un talent de WOW pour évoquer les passages tristes et durs de la vie tout en nous faisant sourire grâce à tous ses personnages auxquels je me suis énormément attachée. 

Quelques passages touchants:

"Tant qu'on ne l'allume pas, la cigarette ne tue pas. Et je n'en ai jamais allumé une seule de ma vie. C'est une sorte de métaphore. Tu glisses le truc qui tue entre tes lèvres, mais tu ne lui donnes pas le pouvoir de te tuer."

"On est jamais sauvés que provisoirement. Je leur ai fait gagner une minute. Mais c'est peut être la minute qui leur fera gagner une heure, qui se trouve être l'heure qui leur fera gagner une année. Personne ne leur fais gagner l'éternité, Hazel Grace, mais ma vie leur a fait gagner une minute. Et ce n'est pas rien."

"Un jour viendra, ai-je dit, où nous serons tous morts. Tous. Un jour viendra où il ne restera plus aucun être humain pour se rappeler l’existence des hommes. Un jour viendra où il ne restera plus personne pour se souvenir d’Aristote ou de Cléopâtre, encore moins de toi. Tout ce qui a été fait, construit, écrit, pensé et découvert sera oublié, et tout ça, ai-je ajouté avec un geste large, n’aura servi à rien. Ce jour viendra bientôt ou dans des millions d’années. Quoi qu’il arrive, même si nous survivons à la fin du soleil, nous ne survivrons pas toujours. Du temps s’est écoulé avant que les organismes acquièrent une conscience et il s’en écoulera après."




lundi 19 décembre 2016

3ème partie: Une étape de maturité



Je ne saurais définir le premier livre que j'ai lu, mais je garde quand même des souvenirs de moi prenant un livre dans mes mains, en feuilletant les feuilles pour essayer de comprendre l'histoire que racontaient les images. Mon air concentrée laissait à croire que je savais parfaitement ce que ça disait, même si je ne saurais vous parler de quelques lectures qui ont marqué mon enfance.
Quand, petite, je lisais Harry Potter, j'étais tour à tour à Poudlard, ou chez les Dusley... Harry, je me voyais héroïne, enfant traumatisée, mais tellement spéciale. Je rêvais de me réveiller un jour, en retrouvant moi aussi une lettre à mon encontre m'invitant à être unique. 
Je rêvais très souvent de découvrir que j'ai été adoptée, parce que je considérais qu'avoir deux parents qui prennent soin de moi revenait à endosser une trop grande responsabilité envers eux, et envers la société, que je me refusais déjà à accepter dès ce petit âge qu'est 10 ans. Je me rebellais devant ce système, qui m'étouffait déjà.
Je me suis toujours identifiée aux personnages les plus défavorisés et les moins chanceux..
Eux, ils ont le choix de réussir leur vie ou de la rater, ils ont des excuses et on peut les comprendre. Eux, ils peuvent s'enfuir, ou devenir fous, on ne leur dirait rien, il est tellement difficile de juger ceux qui, initialement, n'avaient pas les conditions appropriées à la réussite...
Eux, ils ont le droit de prendre des risques parce qu'ils n'ont rien à perdre.
Les romans de la comtesse de Ségur avaient été aussi témoins d'une partie de ma petite enfance. Je n'avais jamais réussi à me mettre dans la peau de quelques uns de ses personnages: enfants quasi parfaits. Je n'avais ni la douceur trop prononcée de Camille, ni la gentillesse de incarnée de Madelaine, ni l'innocence de Marguerite. Je n'étais pas non plus aussi honnête que Blaise ni aussi bonne que la petite aveugle Juliette dans le roman "Un bon petit diable".
Ces enfants-là me paraissaient beaucoup plus surnaturels qu'Harry Potter et compagnie. Je sourie encore à l'idée d'avoir accepté le fait, toute petite, que je ne pourrai jamais leur ressembler, après avoir été terrifiée à l'idée de devoir le faire.
Pourtant, je réussissais à m'identifier sans peine à quelques personnages mis en scène par la comtesse de Ségur. Remarquer que je ressemblais à Sophie ou à Gaspard me fit peur, et joua un rôle extrêmement important durant mon enfance.
Je lus cette collection à quelques années d'intervalle, et l'impression qu'elle m'avait faite la première fois était très différente de la seconde.
Après avoir énormément rigolé des bêtises de Sophie, et en avoir gardé un très bon souvenir, j'avais relu le livre, et les avait trouvées ridicules. 
Tiens, une étape de maturité avait été parcourue.


Signé: Sassioui Salma, 16 ans. Amante de la lecture.

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dimanche 18 décembre 2016

Avis de "Elle & Lui", Marc Levy.


Auteur: Marc Levy

Titre: Elle & Lui
Edition: Pocket
Nombre de pages: 384 pages



Je viens de finir "Elle & Lui" de Marc Levy, un livre que j'ai emprunté de chez mon amie.
Un site de rencontres les a réunis. Ils ne se sont pas devenus amants, mais amis. Et ils comptent pas bien rester là...
Un écrivain et une traductrice qui enlacent le silence. "Si seulement les maux du coeur étaient contagieux, tu m'aimerais autant que je t'aime"


Elle est actrice. Lui, écrivain.
Elle s'appelle Mia. Lui, Paul.
Elle est anglaise. Lui, américain.
Elle se cache à Montmartre. Lui vit dans les Marais.
Elle a beaucoup de succès. Lui, pas vraiment.
Elle est même une star. Mais lui ne le sait pas.
Elle se sent seule. Lui aussi.
Il la fait rire. Elle enchaîne les maladresses.
Elle ne doit pas tomber amoureuse. Lui non plus. 


Mon avis:
Sachant que c'est un auteur illustre et reconnu, je n'ai jamais été inclinée à ses ouvrages. Ceci est le troisième passé entre mes mains. J'aime plutôt du Musso, son contemporain.
Cependant, je me suis laissée séduire par cette histoire entre un écrivain et une actrice. Je n'aime pas les histoires d'amour traditionnelles, mais là c'était recevable.
Il n'y a pas du suspens à couper le souffle comme j'aime en avoir dans mes lectures mais ça change.
Tout au long de l'histoire, on veut les voir finir ensemble, et on se demande si l'auteur sera cruel de ne pas les faire tomber dans les bras l'un de l'autre.
J'ai surtout aimé les suivre dans leurs rendez-vous qu'ils ne veulent pas qu'ils soient galants mais qui nous laissent un air de tendresse.
J'ai adoré ce petit jeu de "Non, ça ne compte pas." tout au long du roman pour finir le roman avec "Oui, ça compte." ! 
Mais, j'ai été un peu choquée par la fin. Un peu comme si brusquement l'auteur en avait marre d'écrire et l'a bâclé. On reste un peu "abruti" en lisant les dernières lignes, en se demandant si on a bien compris la fin.

Une soirée comme je les aime, à lire au coin du feu. Ce roman de Marc Levy est une merveille ! Un coup je ris, un coup je pleure. 
Je ne dirai pas que c'est un coup de cœur, mais si quelqu'un me demande s'il devait le lire, je dirais certainement oui.. 



vendredi 16 décembre 2016

2ème partie: Mon refuge, mon chez-moi.


Je rentre chez moi, après une longue journée qui ressemble beaucoup à celle d'hier, j'ai vu les mêmes visages, assisté aux mêmes cours, et pris le même trajet... On m'a répété les mêmes choses, et j'ai eu les mêmes discussions. J'ai passé la journée à faire comme tout le monde, je passerai la soirée à lire des vies uniques, en attendant que la mienne le soit.
Certaines personnes imaginent le livre avant de le lire, moi je n'y pense jamais avant. Pourquoi essaierais-je de donner un visage, un caractère, une destinée à des personnes que je ne connais pas ? Pourquoi prendre le risque de m'y attacher pour être déçue ensuite ? Ne le suis-je pas assez dans la vraie vie ? Déjà que je ne contrôle pas assez la mienne, pourquoi vouloir à tout prix contrôler celle des autres ? 
Moi, le livre, je le découvre, page par page, et mot par mot... Il y a un si grand plaisir à voir une vie à défiler sous ses yeux.
Bref, je rentre chez moi, et je lis.
De ma chambre, perchée au premier étage d'une maison aux escaliers interminables, je voyage, je change de pays et d'être.
Je regarde ma bibliothèque et je me dis que sans elle, je ne serais plus. Il m'arrive de rentrer dans ma chambre, et de dire bonjour à mes livres avant de déposer mon sac-à-dos, et de reprendre le souffle après une journée d'école. 
Si je suis lunatique qui s'ennuie très vite et dont la plus grande peur est la banalité, j'ai réalisé, il y a quelques années, qu'il existe bien une activité dont je ne me suis pas lassée durant ces dernières décennies: lire.
Je crois bien que depuis j'ai appris à lire, je ne me suis plus arrêtée. Ma famille, m'encourageant à lire, m'achetaient et m'achètent encore des livres qui ne quittent pas ma chambre. 
Je me suis souvent réfugiée dans la lecture. On me reproche aujourd'hui encore de me cacher derrière mes livres, pourtant je ne les ai jamais vus comme une carapace, ni une fuite en avant... peut-être bien un refuge. Ils sont mon chez-moi. 
J'ai commencé à lire à l'âge de cinq ans, m'emparant de tout ce qui me passait sous la main. Mes manuels scolaires d'abord, la collection Amuse, puis le "Petit Prince" de Saint-Exupéry, qui est aujourd'hui le livre que j'ai le plus relu dans ma vie. Je le relis à chaque fois qu'il me passe à la tête, comme lorsqu'on s'arrête pour saluer un vieil ami. Il est éternel, au moins autant qu'un roman peut l'être. Il ne s'use pas avec le temps et son effet sur moi reste intact. Il m'émerveille à chaque fois et m'apprend une nouvelle leçon à chaque lecture. Un maître sage que j'aime croiser quand je m'y attends le moins.


Signé: Sassioui Salma, 16 ans. Amante de la lecture.

1ère partie: Lire, c'est échapper au système.



De ma chambre, perchée au premier étage à Témara, aux escaliers interminables, et d'une fenêtre qui ne donne que sur des maisons encore plus monstrueuses, j'essaie de discerner un peu de beauté dans ce triste paysage, un peu d'espoir et de rêve dans ce monde figé... Je ne trouve rien.
Les mêmes murs de bétons s'acharnent à vouloir toucher le ciel, les mêmes voitures à vouloir dépasser la lumière, les mêmes mines tristes et déprimées, les mêmes papas, fatigués, épaules courbées que les costards bon marché n'arrivent pas à relever, les mêmes enfants qui marchent, tête baissée, les mêmes mamans sorties acheter du pain. Les mêmes victimes d'un système cruel, dont je fais partie.
Ces gens, et pour se débarrasser de l'affreuse routine de leur vie ennuyeuse, vivent les vies des autres. C'est pour cette raison que les femmes passent leur temps à parler au téléphone, à propos de telle cousine qui s'est mariée et tel grande tante décédée. C'est pour cette raison que les cafés sont remplis d'hommes, qui eux aussi, discutent du monde autour d'eux, critiquent ce jeune au pantalon baissé qui passe devant eux, cette fille à la jupe trop courte, ce ministre qui ne fait pas assez son travail. C'est aussi pour ça que notre jeunesse passe son temps à visiter les profils Facebook de leurs amis.
C'est peut-être pour cela que moi je lis, ou aussi parce que le ciel est trop gris, les murs trop hauts et le silence trop épais. Parce que je n'arrive pas à rêver, et parce qu'il faut que je rêve ! 
Lire et écrire, les deux revers d'une même médaille après tout, non ? L'un ne peut exister sans l'autre. Les auteurs ne seraient pas sans leurs lecteurs, et nous ne serions probablement pas les personnes que nous sommes aujourd'hui sans ces "demi-dieux". 
Ils ont le pouvoir de changer nos vies, ils ont le don de créer des mondes qui n'existaient pas, ils sont presque éternels et sont les créateurs de cet objet magique qui change d'apparence entre les mains de chacun de nous, pour se transformer en fin de compte en un miroir reflétant nos propres vérités.
Je lis parce que le monde est tellement grand et ma vie est trop courte, parce que je n'ai pas le temps de tout voir, ni de tout comprendre, et qu'à défaut de pouvoir le faire, je veux l'imaginer.
Lire me semble être parfois la meilleure façon de vivre, au pire la meilleure façon de survivre. Oh! Évidemment, je ne dis pas que la vie se résume à plonger son nez dans une pile infinie de livres et passer son temps à admirer la beauté d'un défilé de pages... Je dis seulement que lire me semble être une réaction instinctive lorsque l'on choisit de dédier sa vie... à la vie. Et à la compréhension du monde qui nous entoure.



Signé: Sassioui Salma, 16 ans. Amante de la lecture.